Traduction de "Fœmina, quae formae studeat studeatque placere..."

Caterina Imperiale Lercari Pallavicini, Marchioness of Mombaruzzo

Translation

Vocabula amor, - is, m.: amour dea, deae, f.: déesse despicio, is, ere, despexi, despectum: mépriser, dédaigner facio, is, ere, feci, factum: faire fio, fis, fieri, factus sum: se faire, devenir femina, ae, f.: femme forma, ae, f.: beauté gaudeo, es, ere, gavisus sum: se réjouir (de quelque chose: ablatif) iniquus, a, um: injuste, inique maiestas, -atis, f.: majesté meritum, i, n.: mérite, valeur moror, aris, ari, atus sum: se trouver; s’attarder mos, moris, m.: manière, coutume; in morem + gén. = more + gén.: à la manière de obsequium, ii, n. : déférence ; au pl. : marques de déférence, d’où hommages placeo, es, ere, placui, placitum: plaire sedes, sedis, f.: séjour, place, endroit studeo, es, ere, studui: s’appliquer à (quelque chose: datif; faire quelque chose: infinitif), se soucier de, travailler pour unicus, a, um: unique; seul unus, a, um: un; un seul virtus, virtutis, f.: vertu

Une femme qui ne se soucie que de sa beauté, qui ne se soucie que de plaire, fera injure à sa beauté et à ses propres mérites. Qu’elle aime la vertu et ne se réjouisse pas d’être aimée. Qu’elle aime les hommages, mais comme quelqu’un qui les méprise. La majesté et l’amour ne font pas bon ménage. Et la majesté seule fait de nous des déesses.

Notes variées:

  • foemina (v. 1) = femina
  • Le v. 5 est une quasi citation d’Ovide, Métamorphoses, II, 846-7: non bene conveniunt nec in una sede morantur / maiestas et amor (“la majesté et l’amour ne vont pas bien ensemble et ne se trouvent pas en un même lieu”); la formule, à l’allure de sententia, introduit la métamorphose de Jupiter s’apprêtant à séduire Europe sous la forme d’un taureau. Le dieu renonce alors à sa gravitas (sceptri gravitate relicta est la fin du v. 847) et cède à l’attrait de l’“amour”. Le “je” de l’épigramme de Catarina Imperialis fait résolument le choix contraire: c’est l’amour qui est relégué à une préoccupation seconde, voire rejeté, au centre du poème et par le souci qu’elles auront de la vertu plutôt que de leur apparence physique, de leurs admirateurs ou amants potentiels, les femmes seront égales des dieux. La reprise d’Ovide qui est ici assez vigoureusement mis à distance, voire contesté (il pourrait être concerné par tout le propos, que l’on pense à son oeuvre élégiaque et spécialement à l’Ars amatoria et aux Medicamina faciei feminae) est remarquable.
  • Au v. 6, facit est construit avec une proposition infinitive.

Transcription

Traduction de "Fœmina, quae formae studeat studeatque placere..."

Acknowledgements

par Océane Puche et Séverine Clément-Tarantino travail mené avec le soutien de l'équipe du Projet Nota, dont le but est de promouvoir la culture latine et les œuvres composées en latin par des femmes illustres, grâce aux compétences scientifiques et pédagogiques de ses membres. Les œuvres sont numérisées et traduites en anglais, en français et en latin de manière à les diffuser aussi largement que possible.

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